L’alternance, ça n’est pas que pour les « jeunes » !

On commence à s’en apercevoir, les carrières linéaires, tracées et prévisibles, ça n’existe pas, ou plus. Il y a des réorientations professionnelles choisies, muries par une réflexion individuelle et/ou accompagnée, motivées par des intérêts forts ou par des objectifs d’évolution. Mais il existe également des réorientations « forcées », parfois soudaines, venant perturber le logique déroulement des choses et le chemin paisible et prévisible que l’on envisageait. 

Pour mieux comprendre, essayons d’imaginer une situation : Admettons que vous soyez vendeur au rayon électroménager d’une grande surface. Souffrant de mal de dos depuis quelques mois, vous continuez paisiblement à travailler, cela n’est que passager après ce surcroît d’activité due à la période de fêtes. Et puis un jour, alors que vous vous baissiez pour porter un colis, vous restez bloqué. Impossible de vous relever. Quelques jours plus tard, le diagnostic est posé par le médecin du travail : vous souffrez d’une pathologie du rachis lombaire. Votre DRH vous propose des emplois appropriés à vos capacités, au sein du groupe. Ceux-ci induisent un nouveau positionnement professionnel, ce que vous refusez. Puis tout s’enchaîne, vous faites face à un licenciement pour inaptitude. Il n’est maintenant plus possible pour vous de pratiquer votre métier, celui que vous connaissiez sur le bout des doigts. On vous conseille alors de demander la Reconnaissance en Qualité de Travailleur Handicapé (ou plus communément appelée RQTH).

« Comment ça, moi, handicapé ? »

 

Cet exemple, loin de représenter un cas exceptionnel, permet de mieux comprendre comment moi, vous, lui ou elle peut, du jour au lendemain, connaître une situation de handicap.

Et vous me direz, que faire alors ? « Pour me réorienter, il faudrait poursuivre une nouvelle formation ? Je n’ai aucun diplôme ! A plus de 40 ans, je ne vais pas me lancer dans les études. D’autant plus que je n’ai pas les moyens de financer une formation. ». Cette pensée reste à compléter…

 

En effet, une porte reste ouverte : celle de l’alternance. Une nouvelle fois, on se dit souvent que c’est pour les « jeunes ». Et bien non, idée reçue ! Oui, il y a beaucoup d’idées reçues dès lors que l’on aborde la problématique du handicap... Essayons d’y voir plus clair :

Il est important de noter qu’aujourd’hui les contrats d’alternance sont, certes ouverts aux personnes qui ont moins de 26 ans, mais également aux personnes titulaires de la RQTH sans limite d’âge.

L’alternance regroupe deux types de contrats, celui d’apprentissage et celui de professionnalisation. Mais quelles différences ? Quels avantages ? Pour faire simple voici un petit récapitulatif :


 

En plus de permettre aux personnes en reconversion professionnelle de se former à un métier, l’alternance revêt également d’avantages pour les entreprises. Elle permet de construire un parcours de formation adapté, d’intégrer le salarié en le formant au métier de l’entreprise en assurant la transmission de savoir-faire spécifiques, ainsi que de bénéficier d’aides financières. A ce sujet, vous trouverez davantage d’informations sur le site de l’AGEFIPH.